« Au travers de la vie de Kinu Yamaguchi, on revit aussi l'histoire du Japon du début du XXème siècle, ainsi que la dureté de l'existence des geisha à cette époque, et on apprend qu'il y a encore un siècle, on ne devenait pas geisha par vocation, mais que les jeunes filles des familles pauvres
étaient bel et bien vendues dans des " okiya ".
Elles commençaient par être des apprenties geisha, c'est à dire des "taabo" pour les fillettes, puis ensuite des "shikomiko" (servantes) qui étaient de véritables bonnes à tout faire, dans l'okiya, de même que cet apprentissage leur faisait endurer des exercices physiques traumatisants : les apprenties geisha s'entraînaient dehors en plein hiver, à crier de longues syllabes, pour casser leur voix de petite fille afin de la rendre bien posée.
De même que les divers exercices de chant et d'apprentissage des instruments de la musique (shamisen, koto) étaient inculqués avec grande sévérité et les apprenties étaient souvent brimées physiquement jusqu'à l'exécution parfaite.
Le passage d'apprentie-geisha à geisha était marqué par le jour du "mizu-age", soit la défloraison de la jeune fille, obligatoirement à l'âge de 15 ans, défloraisaon qu'un client réalisait, généralement beaucoup plus âgé, et qui ne plaisait généralement pas à la future geisha, mais celà rapportait une somme assez importante à la patronne de l'okiya, que de vendre la virginité d'une future geisha.
Les geisha n'ont cependant jamais été assimilées à des prostituées, même si elles vivaient au coeur du quartier des plaisirs, bien que, pour pouvoir ouvrir une okiya de geishas, une patronne devait employer au moins une prostituée au sein de son okiya, en plus des geisha.
Les geisha étaient de même par la suite occasionnellement prostituées, afin de satisfaire le client exigeant qui voulait une femme plus sophistiquée et plus experte qu'une prostituée habituelle, mais généralement, elles avaient un protecteur qui versait une somme considérable à l'okiya pour s'en réserver l'exclusivité.
Une fois devenues geisha, les jeunes femmes pouvaient ainsi gagner leur vie en versant une partie de leurs gains à l'okiya et rembourser ainsi leur dette qui se montait à tous les frais en nourriture et divers frais d'éducation, qui avaient été comptabilisés par la patronne de l'okiya, durant l'apprentissage, avant que la fille ne devienne "rentable." Elles pouvaient ainsi racheter leur liberté.
Souvent les patronnes facturaient à l'excès ces frais, pendant que les apprenties trimaient à l'œil et étaient très mal nourries, dans la plupart des cas. »
Extrait tiré du site
http://www.lejapon.org/info/modules.php?name=News&file=comments&sid=860&tid=2342&mode=&order=&thold= modele : Satomi

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