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Eros+Massacre a été réalisé par Kiju Yoshida
Eiko a peur d’être frigide. Quand elle se laisse caresser, son long corps blanc reste de marbre… Mais qu’elle prenne une douche et tout de suite, en hallucination, des mains viennent se poser sur elle, une forêt de mains qui la touchent à travers la vitre transparente contre laquelle glisse l’eau… Il faudrait voir ce film comme on lirait Le salon des horreurs (The Atrocity exhibition) de Ballard : une succession de plans-séquences semblables à des constructions mentales niant toutes les règles spatio-temporelles. Dans Eros+Massacre, on oscille perpétuellement entre le rêve, le destin parallèle de deux autres amoureux, et les tentatives désespérées de Eiko pour éprouver enfin son premier orgasme. Elle se donne à des inconnus. Elle est poursuivie par un policier qui veut la faire arrêter pour prostitution. Elle poursuit un garçon qui préfère jouer avec des allumettes que faire l’amour… Elle dit «Je est un autre. Je n’existe pas». Et son corps, filmé à la façon d’un puzzle, s’inscrit dans des perspectives à la beauté plastique inouïe.
Chaque image d’Eros+Massacre ressemble à un instantané. Kiju Yoshida filme chaque personnage à l’intérieur de cadres–miroirs, encadrement de porte, panneau coulissant, architectures saisissantes —qui symbolisent le labyrinthe intérieur et nous renvoient à nos propres limites. Prenant à partie le spectateur, Kiju Yoshida encourage même son actrice à REGARDER LA CAMERA. Ainsi, Eiko nous regarde. Parfois même c’est son reflet qui nous fixe d’un oeil détaché. Sommes-nous, comme elle, à la recherche du plaisir ? Sommes-nous, comme par le passé, confronté aux interdits ? Et que faire pour se libérer ?Tiré dehttp://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/